HECTOR POULLET, PARRAIN DU REFUGE DU PAPILLON
Publié le 28 Juin 2011
Depuis le début de notre association, nous avons le soutien de notre parrain, Hector POULLET
Son talent et son coeur vivant sont bien connus en Guadeloupe et ailleurs
Nous te remercions Hector pour tout ce que tu fais pour la défense des humains, des animaux et des végétaux
Enseignant, spécialiste de la langue créole
Né en 1938 en Guadeloupe, Hector Poullet est l'un des pionniers de l'introduction de la langue créole dans le cursus scolaire. Professeur de mathématique, aujourd'hui à la retraite, il collabore à de nombreux ouvrages consacrés au créole, dont le Dictionnaire créole-français de Guadeloupe. Il milite pour la promotion de sa langue maternelle et pour l'instauration du bilinguisme dans la société guadeloupéenne.
Le créole guadeloupéen sans peine
Le créole guadeloupéen de poche
Zakari : mil mo kréyol bokaz
Le Retour du Grand Monarque
Les Monarques sont papillons
De voyage !
Du Nord au Sud de notre Continent
Puis du Sud au Nord
Encore, et encore
Sur des milliers de kilomètres
Depuis toujours
Sans passeport
ni permis de séjour
ils traversent les frontières :
la génération
qui entreprend la migration
n’est pas celle
qui l’achève.
En ribambelles
joyeuses et multicolores
leurs vols ont toujours traversé l’Archipel
des terribles guerriers Caraïbes.
L’ile Papillon était leur escale préférée.
Les enfants les voyant déambuler
chantaient à tue-tête :
« Papiyon volé,, sé volé nou ka volé !
Papiyon volé, sé volé nou ka volé ! »
Et puis une saison ils nous ont boudés
L’ile Papillon n’était plus terre d’accueil,
ni terre d’asile, ni refuge :
notre végétation par avion arrosée
de pesticides !
d’insecticides !
d’herbicides de toutes sortes
sombrait
dans la stérilité
et la morosité
car les abeilles aussi avaient fui
les fleurs n’étaient plus fécondées
les fruits se faisaient rares.
Le Sphynx du Frangipanier lui-même
papillon Prince de la nuit
avait disparu pour cause de pollution.
Plus de chenilles
et donc plus de Pipirit
ni oncques oiseaux
si bien que les chasseurs en colère
n’ayant plus Perdrix rouge
ni Coucou-manioc à tirer
prirent pour cibles les petits voleurs !
L’ile Papillon sombrait dans la délinquance
la déliquescence,
la dégénérescence !
Et les règlements de compte
devinrent monnaie courante.
Jusqu’au jour où…
… une femme
par la poésie habitée
songea à créer
« Le refuge du Papillon »
où nos amis les bêtes,
les plus démunis
les plus abandonnés de tous
pouvaient trouver refuge en cas de besoin.
Alors le Grand Monarque sut
qu’en terre de Guadeloupe il pouvait
désormais
revenir, car ici
par l’effet papillon gagnés
des amis des bêtes
en action
allaient prendre le relais
pour sauver le pays de la Sottise ambiante !
HECTOR POULLET
12 juin 2011